55 communes rurales considérées comme de potentielles décharges à ciel ouvert

La consultation publique sur l’expérimentation en cours de l’épandage des boues d’épuration sur les terres agricoles n’a pas été un vrai débat démocratique.
Ci-après nous relayons la pétition menée de concert par le collectif des 55 communes rurales des Yvelines.

Les boues d’épandage, une fausse bonne idée :

La préfecture des Yvelines a ouvert une enquête publique du jeudi 24 janvier 2019 au lundi 25 février 2019 inclus, concernant l’autorisation environnementale liée à l’épandage en agriculture des boues de la station du syndicat Hydréaulys.

Ces boues proviennent des communes autour de Saint-Cyr-L’Ecole et des Communautés du Grand Paris Seine Ouest et de Saint-Quentin-en-Yvelines : Bailly, Bois-d’Arcy, Fontenay- le-Fleury, Le Chesnay, Rocquencourt, Saint-Cyr-l’Ecole, Vélizy-Villacoublay, Versailles, Viroflay, Chaville, Marnes-La-Coquette, Sèvres, Ville-d’Avray, Montigny-le-Bretonneux et Trappes.  L’équivalent de 340.000 habitants ainsi que les déchets de nombreux hôpitaux et cliniques.

55 communes concernées dans les Yvelines, avec

3 808,46 hectares de terres agricoles sur lesquels seront répandues,

11 800 tonnes de matières brutes par an, soit 3 300 tonnes de matières sèches,

13 tonnes à l’hectare tous les 3 ans, 

des épandages en été, entre la mi-juillet et septembre, au plus fort des chaleurs.

Des milliers d’habitants, de familles, d’enfants impactés.

Seulement 15 réunions d’informations sur 1 mois pour couvrir 55 communes, 

Réunions lors desquelles des rapporteurs ont été incapables de répondre clairement aux interrogations et inquiétudes des participants, 

Absence d’ objectivité et de neutralité des documents support à l’enquête publique, 

Absence d’étude d’impact environnemental,

Aucune assurance sur la non toxicité de ces boues.

  • UN DANGER POUR NOTRE SANTE
  • UNE POLLUTION INSIDIEUSE DE L’ENVIRONNEMENT
  • UNE DETERIORATION DE NOTRE QUALITE DE VIE

Ce projet n’offrant pas les garanties que nous sommes en droit d’attendre sur le risque de pollution des sols et des eaux naturelles par l’accumulation de produits toxiques, nous, habitants des 55 communes, nous opposons fermement à ce projet.

  • ENSEMBLE, préservons notre cadre de vie et nos santés. 
  • NON, à l’épandage des boues sur nos communes.
  • SIGNONS pour faire entendre nos voix!

Extraits des observations formulées par les habitants des 55 communes (source/intégralité des commentaires disponibles : https://www.enquetes-publiques.com/Enquetes_WEB/FR/CONSULTER-A.awp?P1=EP18591)

Quel suivi et contrôle des épandage et de leurs conséquences ? Si l’épandage de fumier « naturel et responsable » n’est pas remis en cause, ces boues d’épuration contiennent notamment des métaux et produits pharmaceutiques qui vont modifier l’équilibre et le PH des sols, aboutir dans les nappes phréatiques, … S’il advenait que ces épandages aient malheureusement lieu, comment est-il prévu de suivre et contrôler ces modifications du sol et des nappes ? de manière à pouvoir arrêter l’épandage si nécessaire. Sera t’il possible de l’arrêter ? Comment et par qui ?.

En tant que citoyen, je souhaite que l’alternative la plus viable (le compostage des boues) soit étudiée en priorité. Le compostage des boues est un procédé bien maîtrisé et mis en oeuvre dans plusieurs régions françaises et à l’étranger.

Quel organisme indépendant va être en charge de ces prélèvements et analyses ? Les résultats seront ils rendus publics ? Quelle en sera la fréquence ?

Y aura t’il un dédommagement prévu pour toute collectivité territoriale impactée par ces épandages?

« Les boues de stations d’épuration (STEP) ne renferment pas seulement des macro-éléments (azote, phosphore) et de la matière organique intéressants en fertilisation; ils contiennent également 2 sortes d’éléments indésirables, car potentiellement dangereux pour l’homme, les animaux ou l’environnement : ce sont les agents pathogènes et les contaminants chimiques. »

L’hypothèse d’une perturbation endocrinienne, aux effets chroniques moins décelables qu’une intoxication aigüe, ne sont pas clairement écartés.

Bien qu’il soit précisé que les terres concernées ne sont pas destinées à l’élevage, qu’en est-il des impacts sur nos animaux?? Nous avons des chevaux, des chiens, des poules mais aussi des potagers, des arbres fruitiers…!! ==>>D’après une étude réalisée dans le cadre d’un consortium européen (mars 2016), les chercheurs ont montré que l’exposition de brebis en gestation à des contaminants chimiques présents dans les boues d’épuration épandues sur les pâturages entraine des altérations des fœtus en développement. Au-delà des effets sur les animaux eux-mêmes et de la perturbation de leur fonction reproductive pouvant entrainer des baisses de fertilité, ce travail soulève la question de la consommation de produits issus des animaux ayant pâturé sur ces champs et des effets potentiels sur la santé reproductive dans l’espèce humaine. 

Un stockage insuffisant qui multipliera abusivement les tas dans les champs :ni  date ni délai pour l’enfouissement ce qui va laisser toute liberté aux exploitants agricoles pour réaliser l’enfouissement lorsque la terre s’y prêtera.Le stockage des boues en tête de parcelle pendant toute la longue période chaude. Avec les températures élevées de l’été, la fermentation s’en trouvera accélérée avec un dégagement de gaz et d’odeur pestilentielle. Cela ne se limitera pas à quelques jours comme on le laisse entendre mais bien à plusieurs mois.

Dans le projet, aucune protection de ces tas de boues n’est prévue : ils sont livrés à la pluie, à la faune sauvage, au développement des mouches vecteurs de pathogènes. Les « jus » de ces plateformes seront lessivés.

Il faut quand même ajouter que  le public ne connaît pas le lieu de la seconde plate forme de stockage des boues puisque le dossier présenté ne le précise pas et que les commissaires enquêteurs sont restés muets sur cette question essentielle.

Un modèle économique qui n’intègre pas les nuisances aux riverains : en appliquant le rapport bénéfice-risque sur la demande d’épandage d’Hydreaulys, les bénéfices sont de l’ordre de 40 à 50€ par ha pour l’agriculteur en économie de phosphore et de chaux tandis que l’essentiel des risques et des nuisances est supporté par les riverains habitants les territoires concernés.

Au contraire de qui a pu être avancé, une quantité non négligeable des parcelles se trouvent à moins de cent mètres des habitations. Voir même immédiatement mitoyenne avec des zones pavillonnaire résidentielles de plus de 50 maisons.

Certaines parcelles sont classées en zone inondable. C’est une aberration. Certaines zones sont argileuses – comme la plaine de Phillis –  les pluies polluées par les boues épandues seront drainées vers la rivière générant de gros risques de pollution des sols et des rivières.

Certaines communes font partie d’un parc naturel. Ces épandages vont à l’encontre de la charte du Parc qui veut « promouvoir des démarches de qualité, notamment la conversion en agriculture biologique, trop peu développée et encourager les pratiques agricoles respectueuses de l’environnement ».

On ne pourra plus cultiver de potager dans les zones proches des épandages a cause des écoulements des eaux de pluie.

Nuisances olfactives évidentes pour le voisinage : épandage aux plus fortes chaleurs de l’été.

Dégradation de nos routes par les camions chargés de ces boues. Certains réseaux routiers ne sont absolument pas adaptés à la circulation de camion de fort tonnage.


Les 55 communes concernées : 

Adainville, Arnouville-les-Mantes, Blaru, Boissy-Mauvoison, Bourdonné, Bréval, Chaufour-les-Bonnières, Condé-sur-Vesgre, Cravent, Dammartin-en-Serve, Elancourt, Favrieux, Feucherolles, Flacourt, Fontenay-le-Fleury, Fontenay-Mauvoisin, Gazeran, Goussonville, Grandchamp, Gressey, Hargeville, Hermeray, Jeufosse, Jouars-Pontchartrain, Jumeauville, La Boissière-Ecole, La Hauteville, La Villeneuve-en-Chévrie, Le Tartre-Gaudan, Le Tertre-Saint-Denis, Lommoye, Longnes, Magnanville, Mareil-sur-Mauldre, Maule, Maurepas, Ménerville, Mittainville, Mondreville, Montainville, Neauphlette, Orgeval, Perdreauville, Poigny-la-Forêt, Poissy, Port-Villez, Raizeux, Rennemoulin, Richebourg, Rosny-sur-Seine, Saint-Cyr l’Ecole, Saint-Illiers-la-Ville, Saint-Illiers-le-Bois, Soindres, Villepreux.

Signez et partager les pétitions autour de vous pour préserver notre cadre de vie et la santé des habitants.

https://www.change.org/p/ensemble-pr%C3%A9servons-notre-cadre-de-vie-et-nos-sant%C3%A9s-non-aux-boues-d-%C3%A9pandage

sources :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Boues_d%27%C3%A9puration



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